Les nouvelles barquettes biocompostables en cellulose végétale utilisées dans les cantines de Montpellier. — Article de Nicolas Bonzom / 20 minutes / Photo de Maxele Presse

Ces emballages seront recyclés à l’usine Améthyst, et transformés en compost ou en bio gaz pour le secteur agricole

  • Depuis lundi, la ville de Montpellier a supprimé les barquettes en plastique des cantines des écoles.
  • Ces emballages (900.000 chaque année) seront recyclés à l’usine Améthyst, et transformés en compost ou en bio gaz pour le secteur agricole.
  • « C’est un plus pour la santé des enfants qui mangent à la cantine, car ces barquettes ne délivrent pas de molécules néfastes lorsqu’elles sont réchauffées », indique Marie-Hélène Santarelli, l’adjointe au maire en charge de l’alimentation durable.

Adieu, le plastique. Depuis lundi, la ville de Montpellier a supprimé les barquettes en plastique des cantines des écoles. Elles ont été remplacées par des contenants biocompostables en cellulose végétale, fabriqués par une entreprise française, qui seront jetés après les services. Ces emballages (900.000 chaque année) seront recyclés à l’usine Améthyst, et transformés en compost ou en bio gaz pour le secteur agricole.

Pour la commune, cela représente un coût supplémentaire de 60.000 euros par an. « C’est un plus pour la santé des enfants qui mangent à la cantine, car ces barquettes ne délivrent pas de molécules néfastes lorsqu’elles sont réchauffées », indique Marie-Hélène Santarelli, l’adjointe au maire en charge de l’alimentation durable.

 

« Ces barquettes en plastique produisent des tonnes de perturbateurs endocriniens »

 

Car oui, à la chaleur, le plastique peut s’avérer dangereux pour l’organisme. « Ces barquettes en plastique produisent des tonnes de perturbateurs endocriniens, notamment des phtalates », indique à 20 Minutes le professeur et endocrinologue pédiatrique au CHU de Montpellier Charles Sultan, spécialiste renommé des perturbateurs endocriniens. « Leur suppression est une avancée, reprend le médecin. Cependant, ne crions pas victoire trop tôt. La barquette n’est qu’un élément dans le problème grave des perturbateurs endocriniens dans les cantines. »

Pour Marie-Hélène Santarelli, le remplacement des barquettes, mis en place dans les restaurants scolaires après plus d’un an de test, est aussi un enjeu écologique. « Nous devons lutter contre les composants plastiques », souligne l’élue.

 

D’autres grandes villes

 

Si la ville de Montpellier fait figure de pionnière dans la suppression totale des barquettes en plastique dans les cuisines des cantines, d’autres grandes villes ont d’ores et déjà annoncé leur intention de s’y mettre. A Lille, le remplacement des barquettes a déjà commencé. La maire de la ville, Martine Aubry (PS), a dit son intention en début d’année de supprimer le plastique dans l’ensemble des cantines « d’ici 2020 ».

A Toulouse, les nouvelles barquettes en cellulose sont en phase d’expérimentation dans les cantines, elles devraient arriver dès le mois de mars. A Strasbourg, des restaurants scolaires ont dit adieu en 2017 au plastique pour les contenants (et les couverts), remplacés par de l’inox. A Nantes, c’est à l’étude. A Bordeaux, aussi. Par ailleurs, dans la banlieue bordelaise du Haut-Médoc, six communes passeront aux barquettes 100 % végétales dans les cantines dès la fin du mois de juin.

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Texte de Elisabeth Ruffinengo/WECF France