REPORTERRE A 30 ANS – Depuis une quarantaine d’années, la concentration spermatique baisse de façon inquiétante. Les perturbateurs endocriniens sont montrés du doigt, et ils n’épargnent pas les femmes.

En octobre 1989, Reporterre publiait un article intitulé « Stérilité : les pesticides en cause ». La journaliste révélait alors les résultats d’une étude allemande soulignant le lien entre pesticides et détérioration des cellules reproductrices des humains. À l’époque, 15 % des couples français désirant un enfant ne parvenaient pas à concevoir dans un délai correspondant à leur souhait. Trente ans après, où en est-on ? S’achemine-t-on vers une infertilité généralisée ?

Les études s’empilent comme autant de signaux d’alerte. La dernière en date émanait d’une équipe de Santé publique France. En juillet 2018, ces experts constataient « une baisse significative et continue de 32,2 % de la concentration spermatique, entre 1989 et 2005 ». Les scientifiques ont étudié les échantillons de sperme de 26.600 hommes ayant consulté un centre d’aide médicale à la procréation (AMP). Et leur constat fait froid dans le bas du ventre : en 16 ans, la concentration moyenne est ainsi passée de 73,6 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme à 49 millions.

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